La faune et la flore ont besoin de conditions particulières pour se développer : de la nourriture, des espaces de reproduction ou encore des abris contre les prédateurs…. Mais pour éviter certains problèmes comme la surpopulation ou la dégénérescence génétique, il faut aussi que les animaux et les végétaux puissent se déplacer entre les lieux de vie. Pas trop problématique pour les oiseaux ou les papillons, mais beaucoup plus pour les espèces ayant moins de capacités de déplacements ! Même en zone d’activités, il est possible de les aider.
Un corridor écologique, c’est quoi ?
Ce sont les voies de déplacement empruntées par la faune et la flore. Ils assurent des connexions entre les réservoirs de biodiversité. Ces liaisons fonctionnelles offrent aux espèces des conditions favorables à leur déplacement (dispersion et migration) et à l’accomplissement de leur cycle de vie. Les corridors peuvent être terrestres ou aquatiques, voire mixtes, afin de couvrir l’ensemble des besoins des animaux et végétaux.
Suivant le mode de déplacement des espèces, les corridors écologiques peuvent être :
- Linéaires : fossé ou rivière, haie, bord de chemin…
- En « pas japonais » : ponctuation d’espaces-relais, mares, bosquets…
- Paysagers : milieu bocager, wateringué…
Quelques exemples concrets
Sur notre territoire, les corridors peuvent prendre plusieurs formes. Il peut s’agir par exemple d’un alignement de grands arbres au sommet desquels se baladera l’Ecureuil roux. Mais aussi :
- Un parterre végétalisé le long d’un chemin ou en pied de bâtiment, peut faciliter le déplacement de petites espèces discrètes comme le Hérisson d’Europe, qui s’y sentira protégé.
- Un pied de mur avec une végétation qui n’est pas tondue trop régulièrement, comme l’illustre la photo du rempart de Bergues, permettra aux jeunes Lézards des murailles de se disperser à la recherche de nouveaux territoires.
- Un réseau de mares au sein d’une entreprise ou d’une zone d’activités servira à la dispersion de la Grenouille rousse.
- Une haie bocagère constituée d’arbustes locaux reliant deux espaces de nature sera utilisée par les insectes butineurs (papillons, abeilles…) qui y trouveront à la fois une source de nourriture, un abri contre les prédateurs et un cheminement pour passer d’un habitat à un autre.
Vous avez une idée pour votre structure ?
Le sujet est vaste et les actions à réaliser en faveur de la biodiversité sont nombreuses. Vous ne savez pas par où commencer ? Prenez contact avec l’une des structures du territoire. Le CPIE Flandre Maritime, par exemple, peut vous accompagner dans votre projet.